Citation du jour : la sagesse de P. Eluard
01 Juil 2012 4 Commentaires
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être... Tags:citation du jour, enthousiasme, générosité, Paul Eluard, sagesse
Simples Images de demain
08 Mai 2012 2 Commentaires
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être..., poésie Tags:Paul Eluard, poème, simples images de demain
Un homme plus un homme un peuple plus un peuple
Et c’est l’humanité
Un homme et une femme et leur enfant entre eux
L’amour se perpétue
Sur l’heure de midi notre ombre se réduit
Socle d’une statue
Sur l’heure de midi le soleil noue la terre
Et l’on oublie la nuit
Du plus profond de l’herbe au gouffre du ciel clair
Chacun suit son chemin
Et le jour fait merveille entre des mains nouvelles
Dans l’avenir sans fin
L’homme aime son travail son travail et les siens
Par-delà les frontières
Par-delà le passé la femme fait le geste
D’allaiter son enfant
Et l’enfant recommence à penser désirer
Par le commencement
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Toi aujourd’hui que j’aime par-delà moi-même
Comme la vie faite espérance
Tu multiplies mon cœur et mon corps et mes sens
Et la raison suprême
De croire que le temps n’efface pas la vie
Mais qu’il est la vie même.
Poèmes retrouvés — Paul Éluard
Nous deux
17 Fév 2012 Poster un commentaire
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être..., poésie Tags:amour, nous deux, Paul Eluard
Nous deux nous tenant par la main
Nous nous croyons partout chez nous
Sous l’arbre doux sous le ciel noir
Sous tous les toits au coin du feu
Dans la rue vide en plein soleil
Dans les yeux vagues de la foule
Auprès des sages et des fous
Parmi les enfants et les grands
L’amour n’a rien de mystérieux
Nous sommes l’évidence même
Paul Eluard
Je t’aime
11 Fév 2012 3 Commentaires
dans poésie Tags:je t'aime, Paul Eluard
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu’une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd’hui
Il y a eu toutes ces morts que j’ai franchies sur de la paille
Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m’a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne
Pour la santé
Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n’es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.
Paul Eluard – Le Phénix
L’amoureuse
10 Fév 2012 1 commentaire
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être... Tags:l'amoureuse, Paul Eluard, poème d'amour
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.Paul Éluard
Nuits partagées (extrait)
08 Fév 2012 1 commentaire
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être... Tags:aimer, nuits partagées, Paul Eluard, vivre
Je m’obstine à mêler des fictions aux redoutables réalités. Maisons inhabitées, je vous ai peuplées de femmes exceptionnelles, ni grasses, ni maigres, ni blondes, ni brunes, ni folles, ni sages, peu importe, de femmes plus séduisantes que possibles, par un détail. Objets inutiles, même la sottise qui procéda à votre fabrication me fut une source d’enchantements. Etres indifférents, je vous ai souvent écoutés, comme on écoute le bruit des vagues et le bruit des machines d’un bateau, en attendant délicieusement le mal de mer. J’ai pris l’habitude des images les plus inhabituelles. Je les ai vues où elles n’étaient pas. Je les ai mécanisées comme mes levers et mes couchers. Les places, comme des bulles de savon, ont été soumises au gonflement de mes joues, les rues à mes pieds l’un devant l’autre et l’autre passe devant l’un, devant deux et fait le total, les femmes ne se déplaçaient plus que couchées, leur corsage ouvert représentant le soleil. La raison, la tête haute, son carcan d’indifférence, lanterne à tête de fourmi, la raison, pauvre mât de fortune pour un homme affolé, le mât de fortune du bateau… voir plus haut.
Pour me trouver des raisons de vivre, j’ai tenté de détruire mes raisons de t’aimer. Pour me trouver des raisons de t’aimer, j’ai mal vécu.
Paul Eluard, La Vie immédiate
La Courbe de tes yeux
07 Fév 2012 1 commentaire
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être..., poésie Tags:la courbe de tes yeux, Paul Eluard, poème
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul ELUARD, Capitale de la douleur
Elle se penche sur moi
31 Jan 2012 Poster un commentaire
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être..., poésie Tags:amour, elle se penche sur moi, Paul Eluard, poème
Elle se penche sur moi
Le cœur ignorant
Pour voir si je l’aime
Elle a confiance elle oublie
Sous les nuages de ses paupières
Sa tête s’endort dans mes mains
Où sommes-nous
Ensemble inséparables
Vivants vivants
Vivant vivante
Et ma tête roule en ses rêves.
Paul ÉLUARD
Recueil : "L’Amour la poésie"
On ne peut me connaître
30 Jan 2012 1 commentaire
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être..., poésie Tags:amoureux, on ne peut me connaître, Paul Eluard, poésie
On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais
Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d’homme
Un sort meilleur qu’aux nuits du monde
Tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu’ils croyaient être
On ne peut te connaître
Mieux que je te connais.
Paul Eluard
Citation du jour de Paul Eluard
26 Jan 2012 3 Commentaires
dans ce qui n'est pas de moi, mais aurait pu l'être... Tags:amour, caresse, citation du jour, enfance, naissance, Paul Eluard
Par la caresse nous sortons de notre enfance mais un seul mot d’amour et c’est notre naissance.
Paul Eluard