
Plus que quelques jours, et ce sera la fête de Noël !! Notre vingtième petite fenêtre nous emporte vers la Provence…
Les Santons de Provence

“Tous les secrets de fabrication des Santons de Provence… Cela ne peut se faire qu’en Provence, il y a de la magie ici…
• Tout d’abord, il faut se lever de bon matin, mettre 1/4 de talent (ou plus si vous le voulez de qualité).
• Prendre ensuite un petit 3/4 de terre de Provence à préférer à toutes autres qui n’ont pas le bon goût.
• Rajouter si l’on veut quelques cailloux hachés menu.
• Et habiller le tout avec un bon 1/4 de tissus et diverses petites choses dont j’ai le secret.
• Laisser mijoter longuement chez nous, en Provence, avec beaucoup d’amour et de savoir-faire…
Ainsi, vous aurez vous aussi, peut-être, créé un véritable Santon habillé provençal.
Mais, si vous avez la flemme, ce qui est naturel ici… Laissez-moi le faire. C’est mon métier.”


L’histoire des peuples se nourrit de récits que la tradition enjolive. Les santons de Provence témoignent des traditions des gens d’ici. D’une crèche à l’autre, les sujets se retrouvent marqués par les détails de leur « géniteur » qui assure la descendance au gré de son humeur créative. C’est ainsi que les vieux métiers demeurent dans la tradition santonnière qui s’est également nourrie de la verve colorée de la Pastorale. Qui sont-ils ?
L’ange, messager de la naissance. En Provence, le céleste s’adapte à l’imagerie populaire. Le plus célèbre est l’ange Boufareu, celui qui souffle, tient une trompette et guide la population vers l’étable. L’ange debout symbolise Dieu auprès de Jésus. Et la tête d’ange et les angelots doubles veillent sur l’enfant.
La Vierge, assise ou à genoux, est la jeune maman en contemplation auprès de l’enfantoun. Joseph, le papa est dans une robe de bure également à genou. L’enfantoun, à la grâce modeste, couché sur la paille et vêtu d’un simple lange, était en cire avant d’être en argile ; cette matière rappelait la divinité venue parmi les hommes.
L’aveugle, issu de la Pastorale Maurel, élégamment apprêté avec un spencer bleu gansé de jaune, s’appuie sur l’épaule de son fils et recouvre la vue devant l’étable de Jésus.
Bartoumieu, personnage sympathique et comique de la Pastorale, affiche un air bonhomme à l’allure négligée grâce à l’exercice habile de modelage et des couleurs vives.
La bohémienne est aussi une pionnière de la crèche qui est arrivée en 1820. Sa présence atteste que la Provence est une terre d’accueil. Un enfant dans les bras, le foulard gracieusement noué, un tambourin dans l’autre main et une jupe aux plis multiples, autant de détails qui manifestent la facture du santonnier.
Le Ravi fait partie des «anciens» et illustre le personnage naïf reconnaissable entre tous avec les bras levés au ciel en apprenant la naissance.
Le berger, un des premiers santons, se multiplie : il sera jeune, à genou, vieux pâtre au regard sage, couché et attendant, ou encore accompagné d’un mouton.
Les animaux tels l’âne et le bœuf, mais aussi les moutons donnent le ton à la scène pastorale.
Les rois mages, somptueusement vêtus, contribuent à cette atmosphère féérique. Melchior, c’est le roi maure avec un magnifique turban sur la tête et un fastueux ciboire dans les mains. Balthazar appelé, par opposition, le roi blanc, a une cape violette brodée d’or. Gaspard, le roi à genou porte un coffret de pièces d’or.
source : http://www.santonsmarcelcarbonel.com