Je ne l’avais pas écoutée ce soir avant l’Eurovision… Que je regarde sans trop d’espoir…
Et là, je suis touchée ! Quelles magnifiques paroles, si bien interprétées !
Alors, je ne pense pas que nous gagnerons, mais pour les 60 ans de cette compétition qui rassemble 200 millions de téléspectateurs, je trouve que c’est plutôt une chouette édition, avec de belles chansons.
Par superstition, je croise les doigts et par chauvinisme (mais pas que !), j’espère et soutiens la France et Lisa Angell !
Et pour le plaisir, je « nous » mets paroles et vidéo de « n’oubliez pas »
Belle et douce soirée européenne !
Sourire
Il ne me reste que des larmes,
Ces quelques notes venues d’autrefois,
Et le chant de nos prières,
Il ne me reste que des larmes,
Ces quelques notes venues d’autrefois,
Et le chant de nos prières,
Nos cœurs qui espèrent,
Et le vide sous mes pas.
Il ne me reste que les cendres
De mon village plongé dans le silence.
Je ne suis qu’une blessure,
Un cœur sans armure.
Comment survivre après ça ?
Mais je suis là, je n’oublie pas
Dans mon village balayé par l’histoire.
Et je vis là, n’oubliez pas
Effacée des cartes et des mémoires.
Je me souviens du rire des enfants,
La voix des hommes quand
Ils partaient aux champs,
Les fêtes des moissons,
L’odeur dans les maisons
Les éclats d’amour et de joie.
Mais je suis là, n’oubliez pas.
Effacée des cartes et des mémoires.
Quand ils sont arrivés,
Cachés derrière leurs armes,
Ils étaient des milliers,
Ils riaient de nos larmes !
Ils ont voulu détruire,
Nos croyances et nos âmes
Avec des mots de haine
Que l’on ne connaissait pas.
Je suis ici ce soir
Au milieu de ces ruines
Pour vous parler d’espoir
Et vous chanter la vie.
Et je fais le serment
Quand sèchera le sang
De reconstruire ma ville
Bien plus belle qu’avant
Mais n’oubliez pas !
Chanson écrite par le frère de Jean-Jacques Goldman, interprétée par Lisa Angell au concours de #EurovisionFR
Quand j’arrive en ville, je change d’univers. Tout un monde me sépare de ma vie d’aujourd’hui, de ma vie de tous les jours. Il y a les gens de la ville, et puis les autres… J’aime aller en ville…
Quand j’arrive en ville, tant d’odeurs m’assaillent, tout comme ces mains tendues et ces bonjours maladroits d’une autre langue. Veulent-ils faire connaissance ? Que nenni ! Par contre, une pièce pour manger… Ah, comme j’aime aller en ville !
La ville, ça vibre, ça respire d’un seul poumon, ça murmure d’une seule voix. Quelle ambiance de tonnerre ! Ça court, ça virevolte, poussez-vous de leur chemin ! Ils ont tant à faire et si peu de temps… C’est à peine s’ils vous voient, absorbés qu’ils sont par leur train de vie, pardon, leur tgv de vie. Et moi qui n’ai qu’une trottinette… J’aime la ville !
Ils ont raison, il y a tellement de choses à voir, à entendre, à chaque coin de rue, à chaque pas. Une vie suffirait-elle ? Je ne suis pas sûre. Et c’est alors que quelque chose m’attire vers le haut : un balcon fleuri… Ô joie ! Plus haut encore ? Oooh, une terrasse arborée sur le toit d’un immeuble ! Ils ont capturé la nature, après l’avoir écartée de leur espace vital… Décidément, j’aime la ville !
Quand je quitte la ville, épuisée par tant d’agitations, je retrouve avec bonheur mon havre de paix où les chants des oiseaux remplacent le bruit des motos… Où l’herbe verte et les tendres coquelicots remplacent le béton troué des trottoirs…
Je me sens reine devant tant de privilèges, devant tant de beauté paisible…
Je suis enfin chez moi et sans ironie, je peux dire que j’aime ça…